partie 1

Le château d’Essoyes

L’acquisition du terrain et la construction du château

Son histoire commence avec Zacharie Olympe Hériot, dit Olympe Hériot, lorsque celui-ci hérite de la fortune de son frère, Auguste, l’un des fondateurs des magasins du Louvre.

Olympe Hériot, enfant du village, achète le plus grand domaine foncier d’Essoyes le 27 août 1890. Pendant deux ans, il réaménage totalement la propriété. Il restaure le bâtiment existant. Un corps principal est construit afin de relier cette annexe par une galerie. Il fait également bâtir un bâtiment indépendant à l’arrière du château pour loger son personnel.

Fort de sa renommée, Olympe fait graver son monogramme sous chaque fenêtre. Le fronton de la porte principale montre la lettre L illustrant les magasins du Louvre et le lion, logo de l’entreprise. Ils sont accompagnés de chérubins et de la déesse Fortune avec son attribut, la roue. Le châtelain fait construire ensuite des écuries.

Olympe Hériot meurt dans son autre château, au Domaine de la Boissière, le 22 juillet 1899, laissant une veuve et quatre enfants.

Anne-Marie Dubernet, dit Cyprienne, veuve Hériot, se remarie avec Roger Hippolyte Douine, filateur troyen, à Paris en 1908. Les époux profitent rarement du château d’Essoyes si bien que Madame Douine le met à disposition de l’hôpital des Jacobins de Troyes qui le transforme en lieu de repos pour les soldats blessés de la Première Guerre mondiale. Il est complètement fermé à la fin du conflit.

Le domaine est acheté en décembre 1929 par Adam Davidson, un banquier américain habitant à Dallas pour une somme de 200 000 francs qu’il règle comptant. L’acte notarié passé chez Maître Jaunaut détaille la composition du château à cette date. L’ensemble forme « cinq corps de bâtiment, cours, jardins et parc, le tout entièrement clos, entouré de murs et grilles en fer forgé ».

Trois des cinq corps de bâtiment sont construit en pierre et couvert d’ardoises. Le premier est le plus important puisqu’il est composé d’un rez-de-chaussée doté d’un office, d’une grande cuisine avec fourneaux, d’un cellier, d’une glacière, d’une salle à manger et d’un salon en bois sculpté, d’un billard, d’un vestibule et d’une chambre tapissée. Neufs chambres « à feu » c’est-à-dire avec cheminées, deux salles de bain, des placards, penderies et toilettes sont réparties dans les deux étages. Une galerie le relie au deuxième bâtiment. Celui-ci est agencé de quatre chambres à feu et tapissées, de penderies et de vestibules à chacun de ses trois étages, ainsi que d’une salle de bain et de toilettes. La troisième construction comprend une lingerie, une grande salle et deux remises au rez-de-chaussée, et au premier étage, une chambre à feu, un vestibule, des placards et penderies. Une vaste salle, une sellerie et cinq chambres à feu desservent le quatrième ensemble. La dernière bâtisse possède une grande salle servant autrefois d’écurie – un grenier est aménagé au-dessus – et d’une véranda vitrée d’un dôme reliant les deux derniers bâtiments.

La description de l’aménagement de tous ces bâtiments montre que le château était doté de tout le confort moderne du début du XXe siècle.

Aurélie Gauthier

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